Libellés

à la poussière abattu acherontia atropos arbre arbre transplanté atteindre l'arrondi au devant baume bdellium bêtes des chants bouclier boucliers terre brancards bruit du monde Cabane Caillou cèdre celui qu'on paie chanter raconter chaque jour chiens revenus choses de bois choses écrites ciel tendu citadelle Coincé convocation copie cordeau dans la côte Dans la suite des jours Dans sa maison dans ta bouche De sa maison déchirure demande écritoire depuis ce jour vers 5 heures elle n'est plus dessiner destinée devant l'abri déviation dire-chose Dix donne dronte écricienne Effacement en oublier de manger endormis Enquête de lit faim faire poème Faire retour faire vite fermeture de ciel feu fissure fleur-de-cerisier Flot raison Fortune franchir Fronts génération Grand cerf habiter la trace hauteurs du ciel hier hors-sol Il ne ferait jamais noir imposte mangeoire Insister instructions j'ai vu ce jour jour jour nuit L'abri L'Hastelier la peau du visage langage sans rien Le chanter le manteau le voir les mains flanchent lieu tremblé Lits1 Lits2 Lumière dans poche Maison de lire maison des voyages manquer mesurer milieu du jour moisson moment de sa grâce monde posé Montagnes comptées mûrier Musivaine non-visitée notre cri Oeil oeil parfait oiseau échappé Où reposer pain Papier tombé Partir pas ce monde-ci Pas un son passé simple pauvreté personne Peur Pierre de meule Pierre de tête plaire platane Plumes plus aucun Plus hauts les portes Poème d'or Pommes d'or Porte de mai Portes Pour arracher Pour la forteresse pourpre prends Presque calme Propre corps puiser Pygmée quand l'homme qui qui retient rampe Reine du Sud revenir ricercar ricin ou pas ridicule rire et danse roc silencieux Saisie savoir de main secret Seulesse si le soleil signe silence soit non soit oui soleil son sortir aller sortir rentrer soupirs cris stable tables tenir bon térébinthe terre vide solitude Toile toqués tourment Tous Tracer trop tuyauteries Un film passe un mur une maison dans la montagne usure va en mer végétal vent verte chair vieux habits ville ville nuit virages Visages Vivre sans Voir Voix vouloir yeux caves

lundi 31 décembre 2018

Saisie


La lumière brille à travers la Nuit, la Nuit ne l’a pas saisie

lundi 24 décembre 2018

mercredi 19 décembre 2018

Tracer

De l’eau de la suie,
Décembre fabrique la langue
Tracée au ciel blanc


 

lundi 17 décembre 2018

dimanche 16 décembre 2018

Pas la ville




Elle n’écrira pas la ville la nuit. Rien à écrire de plus que ce qui est écrit. Et pas par elle. Elle, rien. La nuit. Elle n’écrira pas la ville, la nuit. Ne vit dans aucune ville. Réfute sa ville comme ville. Ville anomalie. Ville intruse des arbres et des collines. Peut-être que, si cette ville, en ville normale, avec des maisons, des bâtiments avec jardins dedans, parcs, et des platanes ou des marronniers sertis dans les trottoirs par des chatons de fonte, peut-être alors… Mais pas le cas, cas inverse de maisons de bâtiments de chaussées encollés de frais à la terre, vissés aux rochers, boulonnés bitumés bétonnés à même la peau de la terre, augmentée disent-ils, derme crevé, chairs comblées de plomb fondu et les os, les os fêlés. Elle n’écrira pas : la ville des maisons pelouses piscines qui réfute les mots lotissements ou pavillons ; qui élabore des adresses postales de villa ou bastide ou résidence de ceci ou de cela qui fut et n’est plus, adresses reliées à kilomètres fixes par des cités de vente du superflu et aux noms olympiens et, de surcroît, empaquetées de plastique de verre blindé, de bois de pierre reconstitués. Ceci n’est pas une ville. Commerces gigantissimes avec des habitations dedans. Excroissance, tumeur au chapelet évolutif courant sur chaque colline, chaque gorge et jusque dans chaque anse de la baie. Elle n’écrira pas la ville la nuit. Aucune nuit sur pas de ville. Feux d’artifice, feux de circulation, braises factices oranges, spots à gélatine bleue, facettes et mosaïques de miroirs, leds blancs, néons rouges, roses, verts et la mer esclave double la mise. Elle n’écrira pas la nuit la ville. Elle n’écrira pas la ville la nuit. Elle n’écrira pas la ville, la nuit. Elle n’écrira pas la nuit, la ville. Elle n’écrira, pas la nuit, la ville. Elle n’écrira, pas la ville, la nuit. Elle écrira la nuit, pas la ville. Elle écrira la ville, pas la nuit. La nuit, elle n’écrira pas la ville. La ville, elle ne l’écrira pas la nuit. Pas la ville, la nuit elle écrira. Pas la nuit ni la ville, elle n’écrira. Ne pas : écrire ville nuit. Elle vit. Elle lit. Lit-elle. Écrit-elle. Assise dans le coin d’une cuisine au cœur d’une maison serrée dans un hameau carcinommé par la ville. Dans le clair-obscur entre nuit et jour ne pas se retourner. La nuit est jour du jour. Le jour est nuit de la nuit. Part obscure de quoi est malade l’œil qui éteint le corps. Corps de clair-obscur. Ombre peau. Œil entre chien et loup. Œil allumé. Le corps éteint et l’œil fixé nuit et jour sur le ciel bleu ou noir. Entre les étoiles le vide. Corps invisible. Corps au trou.

mardi 11 décembre 2018

Dix

Grand vent de décembre
épouvante le monde,
et recommencer dix fois

jeudi 29 novembre 2018

Plumes


Mort d’Athos à l’aube
Son roide corps esseulé
gît — plumes et cape bleues

ciel roi, oh le cri —
cruel duel dans la volière —
le cri jaune citron

de Milady

dimanche 25 novembre 2018

Pommes d'or

Novembre et citerne
Pommes d’or, pommes d’or, ah!
crie, plaqueminier... 

lundi 19 novembre 2018

Papier tombé

Commence donc à écrire ce que tu as vu et qui est et qui doit arriver après


dimanche 18 novembre 2018

Loup

À l’imposte mangeoire —
chardonneret jaune et bleu
loup noir de l’automne

mardi 13 novembre 2018

Choses dont elle a peur

   Des mantes religieuses. Des serpents — dont elle ne parvient jamais assez promptement à identifier la dangerosité. Des forêts obscures. De perdre ses cheveux. De devenir aveugle — et elle ne pourrait plus lire. Que ses enfants la haïssent. L’abandonnent à jamais. Qu’il leur arrive quelque chose. D’un mort dans la citerne d’une maison vieille entée dans la colline. De cadavres disséminés dans les bois ou flottant entre deux eaux dans la mer, l’étang, ou le fleuve qu’elle longe. Des têtes de sangliers tranchées, piquées sur les poteaux indicateurs des sentiers balisés. Des chiens de chasse strangulés oscillant aux branches. Des pieds désaccouplés mais chaussés de baskets sur la lisse de la plage. Des rapaces ou pies ou corbeaux crucifiés aux portes. Des renards roux crochetés aux troncs d’une futaie. Des exhibitionnistes. D’un déséquilibré erratique dans le massif de l’Estérel. Qu’ils la retrouvent. Des mantes faussement priantes qui dévorent par la tête.

dimanche 11 novembre 2018

Effacement


À l’automne seule —
des animaux ou des gens —
de ses enfants seule



lundi 29 octobre 2018

mercredi 11 juillet 2018

Lumière dans poche

Une lampe de poche tient dans cette appliquée de tissu cousue au vêtement : que le vêtement soit fin ou petit, ou bien grand et de confection solide : la lampe de poche ne sera pas la même. Lampe de poche pour bébé ou Goliath, c'est selon. Celle-ci est de la taille d'un téléphone de l'année 2017. Un téléphone des années 70 se logerait volontiers dans la poche d'un géant, emberlificoté dans son cordon : ogre, kangourou préhistorique (tout est grand dans la préhistoire). Un téléphone actuel ignore l'usage singulier de téléphoner pour téléphoner (prendre ou donner des nouvelles, s'enquérir d'un renseignement quelconque, commettre des blagues stupides au receveur ou à son pire ennemi, envoyer du courrier sans facteur, etc.). Dans la poche de l'ogre ou du kangourou préhistorique se transportent de plus, et de concert : appareil photo, caméra, encyclopédies et dictionnaires, cartes IGN, matériel nécessaire à l'écriture, quelques ouvrages de l'esprit, un orchestre philharmonique et un jazz band et d'autres auxiliaires de vie. Un déménagement. Un voyage sans téléphone, smartphone, usinophone ou autre, implique de se munir de lumière, la bougie abandonnée par crainte des intempéries diverses (le vent souffle sur la flamme, la flamme prend à la tente; le soleil liquéfie la cire, la cire prend à la tente; la pluie éteint la flamme, la mèche redevient bout de ficelle). La lampe à gaz reste intransportable dans une poche. Le groupe électrogène aussi. la lampe-torche à LED : laide. Un rien peut empêcher la consommation superflue. Une lampe de poche survivante des années soixante mérite usage. Ampoule, ok. Pile, changée. Carrosserie cabossée, fermeture améliorée d'une appliquée de chatterton. Couleur : orange d'orange. Attache de suspension, ok. Poids, certain. Marque, wonder. Lumière, blanc cassé. Utilité : éclairer. Souci, angoisse, fin du monde :  ne pas la perdre. Logée dans la poche du jean ou de la veste au soir approchant, dans le sac à dos, en journée (crise d'hystérie à heures diurnes diverses, vides-sac consécutifs). Usage réalisé : éclairer dix à vingt pages de lecture sous un toit tendu à même le ciel sombre, dans un duvet bouchonné en chien de fusil, le sac en oreiller. Bonheur.

mardi 3 juillet 2018

Partir

Premier jour. Partir au matin vers 9h sans GPS sans carte, avec liste arrêtée gribouillée sur bout de papier (on a sa journée) : DN7, Tourves, Cadenet, Cavaillon, L'Isle-sur-Sorgue, Orange, Mornas, Pierrelatte, Montélimar, N102, Aubenas, N88, Pradelles, D985, Langogne, Chambon-le-Château, Saugues, Chazelles, et puis après on sera arrivée au hameau. Ce qui sera de ce qui est. S'arrêter trois fois : une pomme, du fromage, son chemin. Changer l'itinéraire, par rêverie, un peu : après Rians passer par Jouques (champs de coquelicots rouges rouges rouges sur vert tendre, et champs labourés de frais, ocre : avoir reconnu l'endroit qu'on avait dans les yeux depuis si longtemps, mais savoir n'être jamais venue ici). Regretter de n'avoir (et vouloir, du coup) un vrai appareil photo (même tout simple). Se dire qu'on pourrait habiter là. Ce qu'il faudra de ce qu'il faut. Prendre bout d'autoroute après Orange jusqu'à Montélimar. Traverser le Rhône par le pont où c'est écrit dessus à l'entrée tout en haut dans ce sens : à la sortie, en lettres Art Déco aussi dans la pierre c'est précisé : Ardèche. Quelle trajectoire pour un même geste ? Après Aubenas grande montée pour les quatre chevaux :long, beau. Après Langogne, se tromper, et prendre départementale parallèle. Entre Chambon-le-Château et Laval-Atger, bifurcation en T avec imposant Hôtel des Voyageurs, trois ou quatre étages, fermé, grands murs gris, début du siècle précédent au moins (voir les commerçants et les voyageurs descendre de charrois ou d'autobus poussifs, des malles, des caisses, les tables et le zinc, l'aubergiste et la marmite de ragoût, la chambre pour quelques sous)... Quelle force encore dans les doigts ? Après Venteuges, douter de la bonne route et faire demi-tour au niveau du calvaire aux trois croix de pierre noire (trop de forêt haute d'un coup dans une vallée très encaissée, ne correspondant pas à l'imaginaire anticipatoire de champs et vallons : se méfier de l'imagination). Du début jusqu'à mi-chemin, de mi-chemin jusqu'à la fin. Retomber sur ses roues à Chanteuges, bonne (?) direction demandée à un couple (père et fille?) attendant à bord d'une fourgonnette blanche dans la cour d'une ferme (entendre les vaches à la traite) quelque chose ou quelqu'un. On sent que glisse le terrain le visage caché dans les mains. Être arrivée à destination pour 19h30 : à la sortie de la vallée encaissée prise à rebours, donc, une autre ferme aux bâtiments dispersés des deux côtés de la Départementale. Et qui d'autre pour nous aider. Le petit cheval blanc descendu des collines boisées, pour l'accueillir (s'imagine-t-elle : se méfier de l'imagination). Ce qu'on devra de ce qu'on doit. Repas rapide, pas déranger, une assiette de (parfumé) gratin de légumes, les hôtes dînent à 18h. Crachin. Monter la tente en quelques minutes sous l'auvent derrière la grange (chevreaux lèvres douces, lapins en HLM). Ce qu'on fera et qui sera fait. Trouver une vis sans son écrou, rouillée, énorme (tombée d'un tracteur depuis longtemps, de la charpente?) et la mettre dans sa poche. S'endormir habillée dans un sac de couchage sur le tapis de sol (sans ôter la robe d'été du jour : avoir enfiler jeans, les deux tee-shirts, les deux pulls, deux paires de chaussettes, grelotter un peu et aimer ça. Odeurs de terre, de vieille poussière de cuir et de bois vermoulu, de la tente (caoutchouc), bruits de la Desges qui coule froide à quelques mètres. Ce qui sera de ce qui est. Lire Rilke à la lueur de la lampe de poche et s'endormir sur J'ai fait quelque chose contre la peur. Je suis resté assis toute la nuit et j'ai écrit.


Bande-son : Cycle / Dominique A. 
https://www.youtube.com/watch?v=q34mBOu7yvo

mercredi 30 mai 2018

Flot raison


En ce mois d'avril de l'an 18 du vingt-et-unième siècle passent au dessus, devant, sur, sous, de plein face ou contre profil, du nord de l'est ou de l'ouest, du sud si mas enjambé : trente fois, les nuages meringués ou noirs, les portions de lunes, les soleils blancs ou piquants, ras ou suspendus, les obscurités des petits jours et des crépuscules, les vents colères, les pluies qui ne sont jamais fines mais épaisses et lourdes, les nuits de pleins jours avec lumignons Grande et Petite Ourse, les encres, les bleus, une multitude excessive et innombrables de bleus... le lierre a lancé le premier ses têtes chercheuses depuis la face extérieure du poteau d'arrivée, une arrière-garde de grappins assurant ses prises dans le ciment, depuis mars, certainement. Le 1er avril, de nuit, les woah des grenouilles ? crapauds ? échelonnés, en répons, jamais superposés, du fossé sous l'escalier... le 2 avril un verdier Chloris Chloris, chapelets de bulles sonores par sept ou huit, moins trilles que successions d'appogiatures, où et revenu d'où ce passereau gris et vert olive ?... le 10 avril le ficoïde dessille du fuschia de jour, clos ses cils magenta à la tombée, bien que passé l'hiver en pot sur le carreau du pilier central... lampranthe éperonnée de son petit nom... un couple de tourterelles turques, collier noir sur gorge, se rendre compte ce jour 16 avril de leur retour, roucoulent bec à bec sur le fil téléphonique amarré à l'angle Sud-Sud-Est, à la verticale du départ de l'escalier... quelques moustiques le 17, pelargonium citronellum débordant de la plate-bande droite, une croyance... depuis dix jours exactement la bourrache, face à la balustre et son limon extérieur, dressent tiges grosses et velues, feuilles alternes non moins velues : menus visages-étoiles bleu outremer en garde-à-vous anarchique... le 17 encore, journée faste, chaude, au cerisier, éloigné à l’extrême, cour cimentée aux gros graviers, des pétales papier japonais : feuillage coiffé au poteau... le midi du 18 avril un gecko grumeleux près l'imposte de la lourde porte fanée, au mur collé de ses quatre fois quatre doigts boudinés de micro-poils gluants détale... à la marquise, lianes et feuilles s'activent faufilent rapiècent fer et vitraux brisés, ce qui sera achevé pour le 29... le 14 avril sur la huitième marche, sur gris ciment usé et moussu, à vestiges rouge sang de tomettes ou peinture huileuse, longue queue de lézard convulse, corps dans gueule du chat feulant sur quatorzième marche... les 21, 22 et 23 avril, et gare à toi chat, essaim d'abeilles tourbillonne et s'agglutine, entre 18 et 19 heures, dans la fourche du chêne tauzin, à six mètres du sol, huit -au jugé- du palier-vigie : le 24 s'en sera allé ailleurs... dès le 25 avril les troncs noirs des chênes rouvres à cinquante mètres au Sud-Est s'estompent à vue d’œil sous le véronèse des feuilles naissantes, qui s'étirent et se retourneront le 27, d'une pirouette, vert de chrome... le chêne tauzin, bon dernier, crache ses vieilles feuilles marrons comme chicots sur les bourraches mais pas toutes, et rattrape à lobes dentelés ses congénères quersus... entre-temps le 23 avril les mauves lourds de la glycine pèseront de toutes leurs grappes au garde-corps de la marche palière... se vrilleront par en-dessous au premier des trois tubes d'acier des tentacules jetées, pour cette année, vers le deuxième... sur un coup de tête, le soir tombant du 24 avril, sécateur drisse et hache les lances du lierre : de l'air pour la glycine, et le jasmin encore en feuilles si lent à atteindre la seconde séquence de la première section : contre-offensive, trêve... dans la plate-bande aux yeux outremer, aux verts de peu d'attrait des laiterons, se peut compter le 28 avril trois sortes de pissenlits et deux sortes de trèfle dont l'une à bords pourpres... de la vesce légère aux fleurs coquille d’œuf et incarnadin donne haricots avec gousses petits pois, c'était le 25... des longilignes graminées poaceae, fomenter le 26 avril un fauchage ras, à la serpe après la rosée pour cause d'épillets, comme avoine ou seigle, à se ficher sous la peau du chat... depuis le perron du premier palier, du 11 au 14 avril focaliser sur les succulentes et les crassula en bas derrière et contre les murets, un peu rougeâtres temporairement, petits froids nuitamment... n'en n'ont cure les ronces sur la levée de terre, au déchant de la colline... de restanques pas même souvenirs : villas, piscines, triples garages, pelouses naturelles ou synthétiques, terrasses, béton, ensembles salon de jardin de barbecues (électriques ou à gaz)... par dessus le parallélépipède de faux-laurier érigé par le voisin à cinq mètres du mur Est du mas, de la vigie-perron du premier et encore mieux du second, la colline percée, tranchée, entée, goudronnée, vaincue ne remue plus.. le 30 avril, au départ de l'escalier, entre le cellier et les six marches raclées à la colline, sous les menus regards outremer, le chêne tauzin centenaire, et devant les sucs charnus des crassula, les frémissements des vrilles, feuilles, ventouses, des balanciers mauves de la glycine, des bourgeons du jasmin ; devant les panicules acérées des folles avoines, les jupes ourlées des trèfles vesces dents-de-lion, un homme s'agrippe au pilier de départ... l'un de ces bleus du ciel, lequel, se reflète dans l'aluminium des béquilles : il en maintient une, horizontale plus ou moins, sous l'aisselle droite déformée, l'épaule haussée par l'appui du corps... sa tête, baissée, peut-être retombée sur la poitrine, donne à voir sa chevelure, taillée courte mais inégale, comme mitée, quasi une ombre autour de la cicatrice rougeâtre un peu en arrière de l'occiput... né dans les années 80, pas avant, de moyen gabarit et taille, même avant, il flotte dans une chemise à carreaux gris, un jean gris... il surveille peut-être encore ses pieds chaussés de baskets et sa douleur, ses douleurs, dans les jambes en réfection, les hanches augmentées de titane, la cage thoracique effritée à chaque respiration, peut-être ne pense-t-il pas à la souffrance des mots qui lui viendraient, à cause de la voix de vieillard essoufflé de maintenant, ou à cause de ce qu'il ne sait plus penser ou dire... ou n'ose penser et dire... de sa vie d'avant, du départ à sept heures tapantes depuis le second palier, de la légèreté à dévaler l'escalier, enjamber les six marches, la cour, du son de machine à coudre de sa Fiat Nuova 500, modèle 1958 bleu layette... rouler boulette jusqu'au restaurant, le sien, étoilé, étoilé après, pourquoi... après l'accident, le broyage, le concassage, les dents la mâchoire brisées contre le volant qui aura crevé un poumon, les os du bassin comme carcasse de lézard démantibulée fracassée... se souvient-il seulement de la scène, la Porsche Cayenne passant outre une priorité... le bruit, l'irréalité du choc, du déplacement, de la venue du noir d'encre, des limbes, des fers, des draps raides comme papier, des tubes, des opérations de... se souvient-il de sa voix d'avant, de ses mots possibles d'avant : vite, prêt, chaud, feu, couverts, menus, cuisine, gastronomie, vins, déglacer, agneau, en cocotte, figues rôties, primeurs du jour, encornets, Méditerranée, etc... de sa vie d'homme dorénavant usée pré-maturée par les œuvres mécaniques, électroniques, des hommes qui n'ont cure que d'eux-mêmes... au bas de l'escalier, bien avant l'escalade entre chair convulsive et grincement bionique du reste de son corps en réduction, jusqu'à sa porte vert fané où le chat feule assis à l'attendre sur la quinzième marche exactement... cramponné à la main courante gainée de serpentins de jasmin de lierre et de ronces, l'homme croise les regards des menus visages-étoiles outremer... hache dans un filet de voix, de souffle, lentement, avec précaution, yeux pâles écarquillés, quasi idiots, demeurés... - fleurs... bourrache... huître... miel... à première vue, la balafre mauve en travers de la joue précocement parcheminée, granuleuse, ne disent rien de ces histoires d'avant... en mai, en décembre, dans les années 50 de ce siècle vingt-et-unième, passeront les nuages, les lunes, les soleils et les vents et les pluies lourdes sur l'escalier... etc.

lundi 7 mai 2018

Pygmée

#Toulon#1983#



La deuxième et dernière fois de son enfance, de la sortie définitive de son enfance, elle va au cinéma place de la Liberté. Elle a dix-neuf ans, de son enfance tardante elle est si honteuse qu'elle consent en silence à l'idée lancée, d'un cinéma entre deux répétitions d'orchestre. Elle n'a pas osé dire rien, elle ne dit jamais rien ou si peu ; elle ferait comme si, l'habitude de ça, aller au cinéma. Aussi. A observer le rite elle se conforme : ticket, quelle salle, quels escalier et porte à hublot noir, quelle rangée, elle n'a pas de préférence. Les autres chahutent, elle tremble d'attirer l'attention, le père déboulerait sur la moquette rouge, l'emporterait d'une gifle. Mais c'est le jeune chef d'orchestre qui se place à ses côtés. L'obscurité, le volume sonore, le film lui-même l'accaparent, une conformité la rassure, aux documentaires en famille le soir, devant la télévision : le désert du Kalahari et un presque enfant, un pygmée, et son parler de cliquetis et petits mots incompréhensibles, sans sous-titres, comme un mélange de MORSE, de claquements de becs d'oiseaux ou d'élytres d'insectes, ou comme de menus cailloux choqués au fond de la mer ; ou pareil à l'autre parler, impossible aux autres, qu'elles s'étaient inventé, elle et sa presque jumelle, le parler des sœurs dorénavant séparées, et pour toujours, mais ceci elle ne le sait pas encore. Au cinéma, pour la deuxième et dernière fois de son enfance, le grand cerf aux yeux noirs a posé ses longs doigts sur sa main à elle, qui la lui a laissée prendre et mener à ses lèvres. Et de sa peau à elle, elle fait la connaissance du paysage de sa peau à lui, tandis que le film est devenu stupide et bruyant. De toute son enfance rance et mutique elle sort, sur la margelle, adossée au mur d'obscur dont elle ne reviendra jamais. 

 

lundi 30 avril 2018

Grand cerf

#Toulon#1969#



Elle a six ans, tout autour d'elle en petites, en moyennes, en grandes lettres : « Bambi » et « Disney » et « Rex » et « Noël ». Elle pourrait lire bien plus et absolument tout de ce qui est écrit partout au-dessus, derrière elle. Six autres mots paysagent son mutisme. Elle a six ans, visible dans la cohue de sortie de séance par la seule présence de sa sœur presque jumelle arrimée à sa main. Toutes deux debout bien droites sur la margelle du hall et son ondée lumineuse jaune et rouge. A ras de leurs souliers la pluie trampoline sur le trottoir noir. Leurs manteaux gris à petits carreaux verts ne couvrent pas leurs genoux nus. Du mur de pluie glacée, du flot de voitures circulant dans les deux sens sur le boulevard, le père surgit, sourit à quelqu'un qu'il remercie, et les emporte. Elle a six ans et le grand cerf l'a dite, la phrase avec les bons mots pour dire ce qu'elle veut qu'il arrive, la phrase qui a fait pleurer sa sœur presque jumelle mais pas elle, petit fille de six ans avec lapins hibou et petits oiseaux : ta maman ne reviendra plus jamais.



lundi 23 avril 2018

Un film passe


           Un regard levé glisse sur un plafond blanc-gris rythmé par un damier de larges soucoupes blanches ponctué de formules de spots métalliques par deux ou quatre, noirs ou dessinant des croix de lumières stellaires pour ceux qui sont en fonctionnements, [chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

rencontre en caissons plus élevés encore un suite de rectangles comme fenêtres couchées, gris clair par le jour donné ; le regard s'abaisse, douceur, installe sa vision entre deux piliers nervurés sur verticale, imposants, qui se perdent dans ce qui est faux-plafond,
[voix frêle de jeune homme dit : une phrase en allemand, ….......]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

lequel trouve sa finitude contre de formidables baies vitrées lumineuses jusqu'où le regard ne va pas, s'abaissant encore mais pas exactement à hauteur d'homme, glissant entre ce qui est apparu : des rayonnages organisés en travées, de livres serrés, des tablées en carrés auxquelles sont assis des humains. Le regard ne s'y arrête point, s'engageant en
[voix de jeune femme : Walter Benjamin acheta en 1921 une aquarelle de Paul Klee.........]

biais vers la gauche dans ce qui est une large allée perpendiculaire aux hautes étagères servies par de petits autels élevés et éclairés de lampes, dites de banquier ou notaire, à l'abat-jour deux fois plus longs que convenu, autels au-dessus desquels sont courbés des
[quatre voix d'homme successives : quatre phrases en langue allemande ou autrichienne]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

hommes des femmes. Le regard glisse et avance derrière ces gens, à proximité, assez pour détailler au passage d'une distance courtoise les livres sombres et clairs, ouverts ou fermés, les stylos et crayons posés sur les blocs de feuilles ou cahiers, les postures :
[deux voix d'hommes, successives : quatre phrases en langue allemande ou autrichienne]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

accoudés ou en appui ou debout, déhanchés ou pieds joints, tous la nuque inclinée sur un livre ouvert entre leurs mains. Le regard a légèrement accéléré cependant, vole plutôt qu'il ne marche, nulle saccade, s'est rapproché encore, sa vision cadrant à hauteur de
[deux autres voix d'hommes, successives : quatre phrases en langue germanique]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

buste. Il ralentit et se stabilise, une pause légère, dans le dos de deux femmes debout à l'un des petits autels perpendiculaires aux rayonnages, et penchées sur le même livre : l'une d'elle, son manteau gris, sa voisine en pull-over rayé, ses longs cheveux clairs réunis
[une voix de femme, proche : lit avec lenteur en elle-même quelque chose en allemand]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

sur la nuque, sa voisine brune aux boucles courtes, aura senti la présence du regard et se retourne, reconnaît et salue d'un sourire serein à peine esquissé et d'un signe de tête respectueux, cependant sans croiser le regard à hauteur des yeux, mais bien à hauteur de
[chœur à bouche fermée, tenu d'un ré modal à l'unisson d'octave]
[voix parlées hommes femmes - [voix parlées hommes femmes - [voix parlées hommes...]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

cœur. Au moment où, dépassant les deux femmes dont celle qui l'a salué et qui se détourne maintenant vers le livre posé, une main légère sur l'épaule de sa voisine au pull rayé, le regard opère un retournement et, surpris, dans son champ de vision perçoit venant de la gauche -et le regard cède alors le passage-, deux hommes en manteaux, avançant de concert et de face : chacun et différemment en manteaux gris longs, avec écharpes, l'un brun, l'autre blond, les mains dissimulées dans les épais draps sombres et
[chœur à bouche fermée, tenu d'un ré modal à l'unisson d'octave]
[voix parlées hommes femmes, phrases lues, tronquées, voix parlées hommes femmes]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

jetant quelques coups d’œil vigilants à droite à gauche. Le regard s'est déporté, a pris une certaine distance qui voit petit-à-petit les deux hommes en pied, et les précède à reculons. Sur une petite dizaine de mètres, attentif, concentré, à l'instar de ceux des deux hommes, cheminant ainsi, se distanciant ainsi, le regard englobe l'allée ; qui se révèle fort large, distribue encore des rayonnages, des travées, des tablées occupées de liseurs et de livres, donne le volume prodigieux, infini, du lieu : sous le plafond aux soucoupes blanches, aux caissons démesurés, le mur de vitrages maintenant à droite, d'autres éléments d'architecture viennent au jour : au loin, un large escalier, un étage (au moins) conséquent, en mezzanine autour d'un puits de lumière ouvert ; le mobilier acquière son unité, par des éclairages aux faîtes des étagères, aux tables, meubles bois et métal évoquant Jeanneret : studieux, stables, les parallélépipèdes des rayonnages à angles droits adoucis par les arrondis des piétements des sièges et pupitres, des corps assis, des
[chœur à bouche fermée, tenue d'un ré modal à l'unisson d'octave]
[voix parlées hommes femmes, phrases lues, tronquées, voix parlées hommes femmes]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

feuillages devinés aux colonnes. Le regard voit les deux hommes s'immobiliser à un croisement invisible au milieu de la grande allée, échanger un regard entendu, l'homme brun presse avec douceur le bras de l'homme blond et quitte l'allée par la droite mais le regard ne le suit pas : il se déplace encore un peu plus sur la gauche, il fixe l'homme blond au catogan, mais point à hauteur des yeux, plus bas, depuis la poitrine, puis prend un peu de hauteur, s'élève avec douceur leste, revient vers le visage de l'homme blond qui cherche alentour quelque chose de ses yeux clairs, au ciel du plafond, entre et au-dessus des travées, qui rentre dans ses perceptions ou sa quête, yeux fermés. Le regard prend dans sa coupe l'homme aux paupières closes qui penche alors la tête sur le côté, immobile et seul, tout à l'unique fonction, écouter, entendre, et le regard plane en station au-dessus des cheveux pâles lissés attachés sur la nuque ; l'homme laisse aller sa tête en arrière, offrant un front strié, les plis demi-souriants de sa bouche. Le regard et l'homme aux yeux fermés restent ainsi un long moment, regardé et regardant, ensemble.
[soprano, ré modal, saut à la quinte et retour : chanté-parlé Wer, wen ich schrize (?)...; bis]
[chœur à bouche fermée tenue d'un ré modal à l'unisson d'octave, chœur à bouche ouverte montée avec enflement d'un demi-ton à mi bémol et retour à ré]
[voix parlées hommes femmes, phrases lues, tronquées, voix parlées hommes femmes]
[chuchotements – murmures – chuchotements – murmures – chuchotements – murmures]

dimanche 8 avril 2018

Lits#2


Lits où elle a dormi seule
Lits où elle a dormi avec quelqu'un
de masculin
d'enfantin
d'animal


Lit-cage
Lit-cage quatre pans hêtre verni
Lit-cage quatre pans hêtre verni pieds en compas
Lit-cage quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
Lit-cage quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
Lit-cage quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
édredon gris bleu otaries ballons sur le nez
Lit-cage quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
édredon gris bleu otaries ballons sur le nez
La Seyne-sur-Mer sous-sol
Lit-cage quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
édredon gris bleu otaries ballons sur le nez
La Seyne-sur-Mer sous-sol un petit viol

Lit jumeau
Lit jumeau châlit pieds acier noirs
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations au cadre ressorts galvanisés
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations au cadre ressorts galvanisés avec matelas aussi ressorts et
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations au cadre ressorts galvanisés avec matelas aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues sous le lit les cloportes
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues sous le lit les cloportes autres petits viols
Lit jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues sous le lit les cloportes autres petits viols les raclées


Lits cosy ou cosy corner Art Déco années 30 l'un à Bordeaux l'un à Voiron
vieilles-dames deux fois
Cosy bois massif veines apparentes miel-chocolat
deux rangements cylindriques verticaux de part et d'autre du sofa-lit
tout du long étagère aux extrémités rondes et à plusieurs compartiments
certains vitrés à Voiron avec livres cales-livres
à Bordeaux une maquette d'avion Latécoère
une corne sculptée brillante poisson arqué vers le ciel du plafond
à Voiron un bronze nymphe avec arc et carquois
cheveux relevés drapée d'à peine
lévrier en laisse se désaltère aux pieds nus
dans les rangements verticaux cylindriques
derrière portes ventrues miel-chocolat
mélis-mélos de coupons de soie fines rose vertes.


Lit de camp toile bleue encordée au
cadre aluminium par faisceau fils
caoutchouc gainé textile passant
dans œillets, sac couchage nylon
marine pelucheux dedans glissière
fermée menton sous tente
familiale cloisonnée en cellules
campagnes diverses
chien tout en crocs aux pieds

Large sommier métallique treillis filet à provisions
sur pieds bois vissés avec matelas ferme
sac couchage glissière remontée haut
draps cartonnés sous chenillette vert olive
réveil-matin armé sous oreiller
tuiles nues Six-Fours-les-plages
triangle mer vue encore un petit viol 
Couchette pneumatique
face et quatre flancs bleus oreiller
incorporé deux boudins quatre
bourrelets gonfleur à pied
rond anorak pulls dans
pantalon duvet par dessus
tête sous toile tente
orange montagnes
diverses chien au flanc

Lit double
bois imitation chêne tourné
linge de lit hispanisant
quatorze juillet
inadvertance
conforme
autre petit viol
homme ibérique
Le Mourillon
Sièges seconde classe skaï vert en compartiment
vêtements tels quels sous cadres chromés vues touristiques noir et blanc
quelque part nuit
Vintimille-Paris aller-retour retour-aller
ou/et
Couloirs linoleum wagons seconde classe
boîte oreiller violon vêtements tels quels
sous double tôle embossée
quelque part nuit
Paris-Vintimille aller-retour retour-aller
Lit bateau noyer
1,10m par 1,90m environ
hauteur couchage 0,50m
matelas crin-laine profond
draps jaunes
édredon brique et or
tenture murale Jouy
homme ibérique

métro Garibaldi

Sommier double
sur pieds pin ou métal
lattes bois ou métal
matelas mousse
draps tergal édredon synthétique
cube en porte-à-faux sur cube en biais
homme ibérique
Thérèse d'Avila
homme auvergnat
Nanterre-Préfecture


matelas coutil
quatre-vingt dix par cent quatre-vingt dix
sur moquette crème bouclée
draps taie ouvragés couverture laine
zinc et ardoise par fenêtre
chambre escalier de service
septième étage
métro Ségur

Bas-flanc escamotable 1
crochets 2
largeur 70
longueur 170
pieds d'appui 2
blattes 1000
sac viande SNCF 1
duvet synthétique 2
étage 6
gare de l'Est métro 13
arrondissement 10
matelas double laine et coton
toile rayée grise beige
boutons tapissiers en vis-à-vis pile-face
sur-lit crochet deux fils
plancher entre-sol meulière
homme auvergnat
Arcueil-Cachan

Natte
plancher maison pilotis
cotonnades
idem
Chiang-Rai

Canapé clic-clac métal
déhoussable noir lattes bois
matelas mousse et latex
rangement incorporé soubassement
idem
métro Cardinal Lemoine
place des Quinconces
Lit médicalisé deux positions
draps liserés brodés lettrages indigo
Chatenay-Malabry
bulle plexiglas jointe occupée
sommier cent-quarante par deux cents
hêtre massif deux fois vingt-huit lattes
fixation caoutchouc synthétique deux rangées
sans pieds sans bout sans tête
matelas bultex
couette plumes et duvet fait canard
housse coton réversible possible
idem ou la petite
devant les ponts Metz

lit médicalisé deux positions
draps liserés brodés lettrages jaunes
hôpital Metz
bulle plexiglas jointe occupée

banquette futon deux positions
          140 par 200 pin massif
                   livrée en kit
                          futon coton et ouate
                                  couette duvet d'oie
                                                indienne jetée
  motif fleurs plantes
    noir sur bleus
                               cinquième étage
                                                                      contre chaque hanche une puce
cinquième étage sans ascenseur
Metz près la gare

Lit fonte de fer et fer forgé noir brun sur roulettes petites
largeur 125 centimètres longueur 204 centimètres
assemblage et démontage par quatre queues d'aronde
hauteur tête de lit 133 centimètres cintre moulé fonte en volute tronquée avec
deux traverses horizontales de fer forgé rivées aux
montants par 4 grosses bagues en fonte estampée et
7 barreaux verticaux en fer forgé distancés de 14 centimètres
sertis chacun aux traverses par deux bagues de laiton jaune
en forme de T étampé fleurs de lys ou d'iris
bout de lit moulé et forgé en réplique hauteur 104 centimètres
deux fillettes et deux chattes sœurs
Pont-à-Mousson

sommier cent-quarante par deux cents
hêtre massif deux fois vingt-huit lattes
fixation caoutchouc synthétique deux rangées
sans pieds sans cadre sans tête
matelas bultex
couette plumes et duvet fait canard
housse coton réversible possible
bleus
homme fou
Saint-Chéron

Lit fonte de fer et fer forgé noir brun sur roulettes petites
largeur 125 centimètres longueur 204 centimètres
assemblage et démontage par quatre queues d'aronde
[...]
forme de T étampé fleurs de lys ou d'iris
bout de lit moulé et forgé en réplique de tête hauteur 104 centimètres
sommier tapissier ressorts sur mesure
matelas ouate coton laine ressorts multispire
draps coton blancs chinés
couverture laine sergé turquoise et noir motifs feuilles et vrilles d'acanthes
couverture laine sergé orange rayée sens largeur bandes vertes-jaunes-blanches
grand jeté lit dentelle de fil écru
petit matelassé rouge fané piqué marseillais motifs quadrillages et pervenches
deux jeunes filles trois chats dépareillés un chien
Saint-Cyr-sous-Dourdan


sommier cent-quarante par deux cents
hêtre massif deux fois vingt-huit lattes
fixation caoutchouc synthétique deux rangées
sans pieds sans cadre sans tête
matelas bultex
couette plumes et duvet fait canard
housse coton possible réversible
Homme armoricain
Longvilliers


Lit fonte de fer et fer forgé noir brun sur roulettes petites
largeur 125 centimètres longueur 204 centimètres
assemblage et démontage par quatre queues d'aronde
hauteur tête de lit 133 centimètres cintre moulé fonte en volute tronquée avec
deux traverses horizontales de fer forgé rivées aux
montants par 4 grosses bagues en fonte estampée et
7 barreaux verticaux en fer forgé distancés de 14 centimètres
sertis chacun aux traverses par deux bagues de laiton jaune
en forme de T étampé fleurs de lys ou d'iris
bout de lit moulé et forgé en réplique hauteur 104 centimètres
sommier tapissier ressorts sur mesure
matelas ouate coton laine ressorts multispire
draps coton blancs chinés
couverture laine sergé turquoise et noir motifs feuilles et vrilles d'acanthes
couverture laine sergé orange rayée sens largeur bandes vertes-jaunes-blanches
grand jeté lit dentelle de fil écru
petit matelassé rouge fané piqué marseillais motifs quadrillages
et pervenches, oreillers dépareillés motifs végétaux et
coussin diaspora Hmong brodé dans quintuple
cadre de tissus bruns beiges sur fond gris, de
paons bleus buffles noirs poules rousses coqs feu daims orange kangourou vert
de fleurs roses sur tiges vertes droites ou courbées et buissons étoilés
autour d'un étang plissé d'argent à nénuphars émeraude
deux montagnes vert-de-gris au loin
un petit soleil rouge aux rayons inégaux entre
cheveux un chat orange
pieds un chat ganté
poplités un chat frisé
buste bras croisés
épaules dans mains
Massy
Grasse

Caillou